La santé mentale doit être au cœur de la lutte à la pauvreté au Québec

Le 30 juin 2016 – La réalité des liens entre la santé mentale et la pauvreté n’est pratiquement jamais reconnue dans les analyses et plans d’action du gouvernement québécois. Le document de consultation du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), dans le cadre de la préparation du troisième Plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale au Québec, omet à nouveau de faire mention des rapports entre santé mentale et pauvreté.

«Lutter contre la pauvreté et améliorer la santé mentale ne vont pas l’un sans l’autre. Ce sont des responsabilités collectives qui interpellent l’ensemble de la société et qui plaident pour une action vigoureuse de l’État québécois», a affirmé Charles Rice, président du COSME, commentant le mémoire de son organisme remis au MTESS en mars 2016.
Consulter le mémoire du COSME, intitulé La santé mentale doit être au cœur de la lutte à la pauvreté au Québec.

En juin 2016, une délégation du COSME a rencontré des représentants du MESS ainsi que le ministre François Blais lesquels ont laissé espérer que certaines des propositions du COSME seront prises en compte dans le nouveau Plan de lutte à la pauvreté, dont la publication est prévue pour l’automne prochain,

Il ressort des échanges avec le ministère que le prochain Plan de lutte à la pauvreté traitera, pour une première fois, de la situation de pauvreté des personnes qui vivent avec un trouble de santé mentale.

Le ministre Blais a confirmé lors de sa rencontre avec le COSME qu’une réflexion est en cours afin de modifier la réglementation qui limite à 100$ par mois le revenu autonome d’une personne recevant des prestations de la sécurité du revenu et au-delà duquel s’applique une réduction des prestations. Il s’agit là d’une importante demande du mémoire COSME.

Ajoutons que le COSME est maintenant membre du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Aussi, une délégation du COSME a rencontré le président et la directrice générale de l’Office des personnes handicapées du Québec où il fut demandé que cette organisation, dont le mandat couvre la santé mentale, joue un rôle plus actif dans la défense et le soutien aux personnes qui ont des troubles de santé mentale et en particulier à l’égard de leur condition de revenu et de leur intégration aux études et au travail.