L’ONU appelle à faire de la santé mentale des jeunes l’affaire de tous

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le 12 août, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé à donner aux jeunes qui souffrent de troubles mentaux les moyens de se réaliser pleinement.

« Chaque année dans le monde, 20% des jeunes sont atteints de troubles mentaux. Les préjugés et la honte viennent aggraver le problème, les empêchant de demander l’aide dont ils ont besoin. Des actions d’envergure s’imposent à tous les niveaux pour faire comprendre combien il importe d’investir dans ces jeunes atteints de troubles mentaux et de les soutenir »,  a déclaré le Secrétaire général.

Selon Ban Ki-moon, trop souvent, parce qu’elles sont négligées et suscitent une peur irrationnelle, les personnes atteintes d’une affection mentale se trouvent marginalisées et même privées de soins de base. « Elles n’en deviennent que plus vulnérables à la pauvreté, à la violence et l’exclusion sociale, et cela rejaillit sur la société dans son ensemble », a-t-il souligné.

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, John W. Ashe, a également appelé à mettre l’accent sur les besoins des jeunes ayant des problèmes de santé mentale, « dont beaucoup sont victimes de discrimination sur une base quotidienne. »

« Nous devons travailler ensemble pour veiller à ce que les jeunes ayant des problèmes de santé mentale puissent mener une vie saine et active », a-t-il ajouté.

Et au Québec?

L’appel de l’Organisation des Nations Unies sera-t-il pris en compte dans le nouveau Plan d’action en santé mentale que doit dévoiler cet automne le gouvernement québécois?

Dans un rapport, publié en 2012, le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec signale que 75% des troubles mentaux apparaissent avant 25 ans. L’adolescence représente d’ailleurs une période critique pour l’émergence des troubles mentaux.

Le Commissaire qualifie d’insuffisant l’accompagnement fourni aux jeunes atteints de troubles mentaux. Le secteur québécois de la santé mentale jeunesse présente plusieurs lacunes dont de longs délais pour avoir une évaluation et surtout un traitement. La transition entre les services de pédopsychiatrie et ceux de psychiatrie adulte est mal arrimée. Dans l’ensemble, il y a manque d’adaptation des services de santé mentale aux besoins et aux réalités des jeunes, signale le Commissaire sur la base des témoignages entendus.

Notes de lecture – Claude Saint-Georges
Source : «L’ONU appelle à faire de la santé mentale des jeunes l’affaire de tous» – Centre d’actualités de l’ONU